Origine

La cumbia est née dans la partie haute de la vallée du fleuve Magdalena à l'est de la Colombie dans l'espace géographique appelé dépression Momposina, plus précisément dans la zone qui correspond au pays indigène Pocabuy.

Les esclaves africains de cette région se sont servis de chants nommés areítos, qui signifie danser en chantant, pour conter l'histoire de leur groupe ethnique et de faits dignes d'être conservés en mémoire. Ainsi ces chants étaient une leçon historique que gardaient en mémoire ceux qui l'entendaient.

La cumbia est une danse et un rythme élaborés à travers trois cultures différentes : la culture noire avec l'apport des esclaves, blanche avec les Espagnols présents en Colombie et indiennes. La colonisation a en effet permis le métissage de ces cultures.

La présence de ces éléments culturels peut s'apprécier ainsi :

Présence de mouvements charnels, caractéristique des danses d'origine africaine.

Les costumes de cette danse s'inspirent de ceux de la culture espagnole, et sont très proches des habits de l'actuel flamenco : jupes longues, dentelles, paillettes, etc., sans oublier l'intense maquillage des femmes et leur coiffure de fleurs. Les habits masculins eux sont plus proches de ceux utilisés pendant les encierros (tradition selon laquelle les taureaux sont conduits à travers la ville jusqu'au toril avant la corrida), les fêtes de San Fermín à Pampelune : chemise et pantalon blanc, un foulard rouge porté au cou et un chapeau.

Pour ce qui est de la musique, les tambours sont d'origine africaine, les maracas, les sifflets et les flûtes d'origine indienne, tandis que les chants et chansons populaires viennent de la poésie espagnole, bien qu'adaptée à la cumbia.

Fête populaire à El Hatillo, Panama City, en 1890, avec les instruments traditionnels.

Au Panama, la cumbia date de l'époque coloniale et a son épicentre dans les provinces centrales. Les différentes déclinaisons régionales ont une descente de la composition chorégraphique et musicale principalement de l'Afrique. Ils font aussi remarquer l'instrumentation et des pas de danse originaux de l'espagnol (l'Andalousie et de Galice), et dans une moindre mesure à partir autochtones2,3.

Le processus qui a façonné la culture et les particularités des Caraïbes colombiennes à travers les trois aspects (hispaniques, noirs et indiens) de la période coloniale espagnole jusqu'à aujourd'hui, a également eu lieu dans l'isthme. La recherche dans le domaine de parler de leur apparence à l'époque coloniale, dans la soirée les familles créoles se sont réunis pour réciter de la poésie et jouer de la musique typique de l'Espagne et de l'Europe, les autres nuits, ils amenèrent leurs esclaves à jouer les tambours et les danses traditionnelles. Parmi ses favoris danses africaines a été El Punto, cette représentation a consisté en des mouvements intrinsèques et abdominales et une femme africaine danse seule. Une autre danse était la cumbia, pour ce couple de la pointe vers le centre de la salle, les hommes contre les femmes et a été progressivement formé un cercle de couples. Le pas de danse de l'homme était une sorte de bond en arrière que la femme a glissé vers l'avant portant un cierge allumé dans sa main tenant un mouchoir de couleur très vivante. Est également enregistré sur la danse dans la fête religieuse célébrée dans le mois de mai qui avait le nom de "The Wake de la Croix" et les gens se sont rassemblés pour prier rosaires, des litanies scandé puis formé un cumbias de danse a couru, il existe encore aujourd'hui dans les communautés intérieures et la capitale du pays4,5.[pas clair]

Au Pérou, la cumbia est généralement méprisée par les Liméniens. Elle est en revanche très appréciée dans les campagnes et parmi les classes populaires.

Les différents types de cumbia

Cumbia classique de Colombie

Llamador colombien.

La cumbia classique se compose d'instruments comme la kuisi sigí et la kuisi bunzí qui sont deux types de flûtes indiennes, de maracas, à l'origine faites dans une citrouille et avec à l'intérieur des grains de maïs ou des petites pierres. Il s'agit d'un air dit zambo, c'est-à-dire né de la fusion entre la culture noire et indienne. Ainsi, dans sa composition, on trouve également plusieurs types de tambours qui créent le rythme, à savoir el Llamador (celui qui appelle) tenant le contre temps, l'Allegre, dérivé des congas africaines ayant une sonorité typique de la cumbia, elle tient les solos, ainsi que la Tambora: cylindre délimité par deux peaux et se jouant avec des baguettes, celle-ci fut rajoutée a posteriori pour son caractère festif. Facultativement on y ajoute las guacharacas, un grattoir. La mélodie est donc indienne et le rythme africain. Cette cumbia est seulement dansée, jamais chantée.

Cumbiamba de Colombie

La cumbiamba est une variante de la cumbia qui serait née du fait que les esclaves africains ont commencé à parler et ainsi à chanter en castillan. La danse, elle, aussi change car les femmes ne portent pas de voiles à leurs mains. L'instrumentation varie elle aussi, incluant l'accordéon, la flûte de Pan.

Chaque membre du groupe a son propre rôle : Le premier musicien est le flûtiste, le second joue du tambour, le troisième aussi mais lui joue avec des baguettes, le quatrième n'utilise que sa voix, on l'appelle llamador (celui qui appelle), le cinquième joue des maracas et aussi de la flûte et le dernier est un autre flûtiste mais il n'est pas toujours présent.

Cumbia moderne de Colombie

Celle-ci est chantée, aux instruments cités antérieurement s'ajoutent l'ocarina, les flûtes de roseau et d'autres types de tambours, tous ces instruments étant typiques de l'Amérique du Sud. Cette cumbia a donné lieu à la naissance d'autres types musicaux comme le bullerengue ou la saloma.

Cumbia Santeña du Panama

Tambora panaméenne.

Originaire de la Péninsule d'Azuero, la cumbia est jouée traditionnellement à l'aide d'un rabel, un tambour panaméen, et un guáchara ou encore un churuca, le tambour "pujador" ou "llamador" , et une guitare. Elle jouit d'une grande popularité dans le pays et c'est la forme qui a la plus évoluée au Panama. La danse traditionnelle est réalisée sous la forme de quatre mouvements: Paseo, seguillida, cruce et zapateo. La danse traditionnelle des femmes, vêtues de jupes de luxe et les hommes avec maillot de corps blanc ou une chemise et un chapeau "Pintao". Selon l'ordre, l'heure et la durée de quatre chiffres, tournez.[incompréhensible] La cumbia Santena a des sous-variantes.

cumbia cerrada (cumbia fermée) : Il est rapide, en forme de chaîne de couples de la danse dans un groupe de cercle et brièvement fermé puis rouvert.

cumbia abierta (cumbia ouverte) : Il est lent et avec un pas dansé dans un groupe.

cumbia zapateada : les danseurs tapent du pied en rythme avec la musique.

cumbia atravesada : cumbia au rythme vif et rapide, traditionnellement plus festive et avec des mouvements plus libres.

Cumbia Coclesana du Panama

Dans la province de Coclé, les thèmes des chansons peuvent aborder la faune, la cuisine, ainsi que des plaisanteries ou des aspects de la vie quotidienne des paysans. La danse est rythmée par des mouvements de la hanche. Une particularité est d'utiliser comme instrument de musique un mortier.

Cumbia Mejoranera du Panama

Cette cumbia est issue des communautés d'origine amérindienne de District de Ocu et province de Veraguas. La Mejoranera est une guitare typique du Panama. Les danseurs frappent le sol avec leurs semelles.

Cumbia moderne du Panama

Cumbia hors Colombie

De nombreux pays ont créé des cumbias propres, l'Argentine avec la Cumbia villera, le Pérou avec la cumbia peruana ou andina et avec la chicha, le Mexique avec la cumbia sonidera, la cumbia banda ou la tecnocumbia.